Adam Laloum - Carte Blanche

Il est certaines affiches dont il n’est pas nécessaire de connaître le détail pour nous convaincre de faire le voyage. Un peu comme au restaurant étoilé, c’est la qualité du chef qui fait la saveur et le plaisir, peu importe le produit, on ne sera jamais déçu. Sinon en bien.

Adam Laloum est de ces artistes-là, sensibles et rêveurs, qui composent leur programme avec leur âme de saison. S’il joue une sonate de Schubert, il ouvre des gouffres profonds. Si c’est Brahms, on entend rouler les pierres basaltiques. La veille, avec Lucile Richardot aux Promenades musicales du Pays d’Auge, il tirait au canon bouffon sur Poulenc et Apollinaire. S’il suit son inspiration gourmande, il se pourrait alors qu’il choisisse de la musique française dans l’ancien couvent des Augustines. Mais ce serait Schumann ou Albéniz que ce serait tout aussi bien.