Bruno Philippe & Tanguy de Williencourt - Romances

Bien sûr nous eûmes les orages fondateurs des sonates pour violoncelle et piano de Beethoven ; le chant lyrique de la sonate Arpeggione de Schubert. Moins cabriole que le violon, substitut sous l’archet des cordes vocales, le répertoire en duo violoncelle et piano semble partir de là, d’un balancement entre la ferme affirmation d’une voix et la dilution dans l’ineffable. C’est aussi le royaume de la transcription : du violon à la clarinette, des premières étincelles aux derniers feux du romantisme, du presque rien à la phrase proustienne, la sonate pour violoncelle et piano est partout chez elle.

L’espace des Greniers à sel va bien aux deux jeunes interprètes qui se connaissent par cœur : la charpente de marine au bois verni de Bruno Philippe, l’acoustique de pierre nue à l’essence vocale du piano de Tanguy de Williencourt.