MERCREDI 30 JUILLET

(c)-OlivierLdp-8
20H : CONCERT
Cantates de jeunesse de Bach
Pour tout bagage, il a son génie…
Ensemble Correspondances (chœur et orchestre)
Sébastien Daucé, direction
en détail
Difficile de concevoir que les trois cantates au programme ont été composées par un jeune homme de 22 ans, certes issu d’une illustre lignée de musiciens, mais tout de même ! Nous sommes en 1707, Jean-Sébastien Bach va se marier, il est en poste à Mühlhausen, au centre de l’Allemagne. Deux ans auparavant, il se lançait sur les chemins du nord – 400 km à pied, comme on voyageait en ce temps-là – pour aller écouter Buxtehude, l’organiste et compositeur le plus réputé de son époque. Sa musique en est revenue transformée, plus dense, les émotions plus profondes, les polyphonies plus savantes. Cela s’entend, comme on perçoit aussi dans la grandeur de l’abbatiale les influences françaises des partitions de Couperin. Le terme « correspondances » s’applique avec éclat sur le territoire musical de Bach et le soleil semble toujours s’y lever.
Les répétitions de ce programme seront ouvertes au public le lundi 28 juillet de 16h à 17h30 et de 18h30 à 20h au théâtre du Centre Robert Bisson – Hôpital de Lisieux. Gratuit - dans la limite des places disponibles - réservation conseillée.
Lieu : Abbatiale de l'Abaye de Saint-Pierre-sur-Dives - plus de détails sur le lieu
Plein tarif : 40€
Etudiants et demandeurs d’emploi : 20€.
Jeunes - de 18 ans : 5€
Pass Lucile Boulanger + Correspondances : 50€ / 25€ / 10€
Quand : mercredi 30 juillet à 20h.
19h-19h30 : Atelier chœur participatif pour Cantates de jeunesse à l’auditorium de l’Abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives
Que vous soyez chanteur novice ou confirmé, venez donner de la voix lors de cet atelier avec Sébastien Daucé et apprenez un extrait des cantates que vous reprendrez en bis du concert !
Gratuit sur réservation.
Toutes les personnes ayant réservé leur place pour l’atelier recevront un mail quelques jours avant avec les informations pratiques, ainsi que les partitions et une piste audio pour se préparer avant le jour J.
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11H : PETITE PROMENADE - LES MYSTERES DE LA VIOLE DE GAMBE
Lucile Boulanger présente aux enfants l’instrument qui l’accompagne depuis qu’elle est toute petite : la viole de gambe.
15H : VISITE
Visite guidée du Château de Canon avec la propriétaire du lieu avant le concert.
16H : CONCERT - LA MESSAGÈRE
Lucile Boulanger redonne voix à la viole de gambe à travers un programme mêlant les œuvres de Marin Marais et les compositions contemporaines de Philippe Hersant.

Bienvenue à l'abbaye de saint-pierre-sur-dives
L’Abbaye bénédictine de Saint-Pierre-sur-Dives a été fondée au 11e siècle. Mille ans après, son église abbatiale, ses bâtiments conventuels attenants, la cour du cloître et la superbe salle capitulaire en font l’un des ensembles les plus complets de l’architecture monastique en Normandie. La première abbatiale du 11e siècle. En 1011, à la mort de son mari, le Comte d’Eu, la Comtesse Lesceline transforme son récent château en monastère et y installe une communauté de religieuses, qui trente ans plus tard, en butte aux tracasseries, sont transférées à Saint-Désir-de-Lisieux et remplacées par des moines bénédictins venus de Rouen. La comtesse confie alors les destinées de son abbaye à l’abbé Ainard, qui fait agrandir le Monastère et construire et la première église abbatiale. La consécration en 1067 en présence de Guillaume, Duc de Normandie et Roi d’Angleterre, petit-neveu de la comtesse, marque la fin du chantier. L’abbaye, sous son patronage, est dédiée à la Vierge. De cette église primitive romane, détruite en 1106 par les flammes provoquées par Henri Ier Beauclerc, il ne reste pratiquement plus rien, à l’exception de quelques éléments à la croisée. L’Eglise est reconstruite en 1108. Elle reprend à quelques éléments près les proportions et l’emplacement de l’édifice primitif. Le chantier de ce nouvel édifice gothique dure plus de cent ans. La nef et le chœur s’élèvent sur trois niveaux : les grandes arcades légèrement brisées, surmontées d’un triforium puis de fenêtres hautes. L’équilibre des volumes entre horizontalité et verticalité tient aux colonnes engagées qui montent des chapiteaux vers la retombée des voûtes, auxquelles répondent perpendiculairement les bandeaux marquant les différents niveaux. Couverte dans un premier temps d’une charpente de bois apparente, la nef présente des voûtes d’ogives réalisées au 13e siècle. À la croisée, la tour-lanterne est une caractéristique de l’architecture gothique normande. Elle constitue un puits de lumière à l’endroit où se chantait la messe. À l’origine plus haute, elle ne comporte plus que deux étages et a été renforcée dans les angles au 18e siècle. Les jeux d’ombre et de lumière dans le sanctuaire animent l’unité spatiale de l’édifice. Les cinq belles arcatures de l’abside et leur ouverture sur le déambulatoire à chapelles rayonnantes accentuent sa profondeur. Durant la Guerre de Cent Ans, l’abbaye retrouve son rôle de forteresse militaire et est alors fortement endommagée. En 1459, elle tombe sous le régime de la commende et entre dans un grand désordre moral. Pendant les Guerres de Religion, les protestants saccagent l’église abbatiale, brûlent les titres du chartrier, les reliques de Saint-Wambert et profanent la tombe de Lesceline. Au cours de cette période de troubles, un abbé commendataire, Jacques de Silly, relève l’édifice ravagé. Il effectue de grands travaux de 1509 à 1527 : le rehaussement des fenêtres hautes et des voûtes de la nef où l’on peut découvrir son blason, le renforcement des murs extérieurs par des arcs-boutants et la consolidation de la tour-lanterne. La restauration de l’église préserve l’harmonie architecturale du 13e siècle. Aux 15e et 16e siècles, les chapelles rayonnantes sont remaniées. En 1666, Georges Dunot reçoit le titre d’abbé commendataire. Pour relever l’abbaye, il fait appel aux moines de la Réforme de Saint-Maur venant de l’Abbaye Saint-Étienne de Caen. Les mauristes rétablissent l’observance religieuse et restaurent les bâtiments conventuels. Dans l’église, le chœur est repavé et reçoit un nouvel autel. Des cloches sont refondues. En 1691, les voûtes qui menaçaient de s’effondrer, sont également restaurées. Dans l'aile Sud des bâtiments conventuels sont créées des cellules individuelles pour les moines qui jusque-là dormaient dans un dortoir. Un nouveau réfectoire voit aussi le jour. Désormais, l’abbatiale n’est quasiment plus modifiée, si ce n’est après la division en lot et mise en vente des bâtiments conventuels en biens nationaux et sa transformation en église paroissiale à l’issue de la Révolution Française. En rachetant petit à petit, depuis la fin du 20e siècle, les différents lots aux particuliers, la ville a engagé un plan de restauration des bâtiments conventuels, de façon à ce que l’ancienne abbaye participe de nouveau au développement de Saint-Pierre-sur-Dives.

A PROPOS DES ARTISTES
Fondé en 2009, Correspondances réunit sous la direction du claveciniste et organiste Sébastien Daucé une troupe de chanteurs et d’instrumentistes, tous spécialistes de la musique du Grand Siècle. Devenu en quelques années une référence dans le répertoire de la musique française du XVIIe siècle, l’ensemble donne à entendre une musique aux sonorités qui touchent directement l’auditeur d’aujourd'hui. La redécouverte d’œuvres inédites et l’expression d’un jeu au plus proche de celui du XVIIe siècle, est au cœur du projet de l’ensemble. Ses programmes de recherche au long cours ont abouti à des résultats émouvants, comme la reconstitution monumentale du Sacre de Louis XIV, ou encore celle de la partition du Ballet Royal de la Nuit, permettant de redécouvrir ainsi un moment musical majeur du XVIIe siècle, qui inaugura le règne du Roi Soleil. L’attachement de l’ensemble à faire revivre des compositeurs à la renommée déjà confirmée autant qu’à revivifier l’image de musiciens oubliés a donné naissance à 19 enregistrements avec le label harmonia mundi, distingués par la critique française et internationale. Parmi ceux-ci : les Litanies de la Vierge (2013), la Pastorale de Noël (2016), Histoires Sacrées (2019), Messe de Minuit (2023) du compositeur de prédilection de l’ensemble, Marc-Antoine Charpentier ; les grands motets d’Henry du Mont (2016) et de Michel-Richard de Lalande (2022) ; Perpetual Night, premier album de la soliste Lucile Richardot (2018) ; ou encore les Membra Jesu Nostri de Buxtehude (2021), Psyche de Matthew Locke (2022) et André Campra : Messe de Requiem & Les Maîtres de Notre-Dame de Paris (2024). En 2017, Le Ballet royal de la nuit voit le jour au théâtre de Caen, forme grandiose et féérique imaginée à l’aune du XXIe siècle par la chorégraphe Francesca Lattuada. L’ensemble poursuit son exploration des formats expérimentaux qui ont jalonné le Grand Siècle avec le spectacle Songs mis en scène par Samuel Achache pour la voix de Lucile Richardot ou encore le mask anglais Cupid & Death créé en 2021 au théâtre de Caen, divertissement excentrique au cœur d’un monde renversé forgé par Jos Houben et Emily Wilson. Toujours en 2021, Correspondances se produit pour la première fois au Festival Lyrique d’Aix-en-Provence avec Combattimento, la théorie du cygne noir, composition utopique autour de la reconstruction de la cité idéale à partir des œuvres de Monteverdi et de ses pairs italiens du début du XVIIe siècle imaginée par Silvia Costa. En 2023, Correspondances crée David et Jonathas au théâtre de Caen dans une mise en scène signée par Jean Bellorini renouant avec sa forme hybride où opéra et théâtre étaient intimement liés. Hors de tout sentier battu, Correspondances apporte la polyphonie et le lyrique là où on ne l’attend pas. Ainsi depuis 2020, l’ensemble sillonne chaque été à vélo les routes et fait résonner la musique du XVIIe au cœur des villages et des pays normands. Une aventure musicale et sportive pour petits et grands. En 2023, l’ensemble met à l’honneur son compositeur de cœur Marc-Antoine Charpentier avec sa 1re édition des Heures Musicales de la Sainte-Chapelle, renouvelées pour une deuxième édition en octobre 2024. Correspondances est lauréat du Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral 2024 décerné par la Fondation Bettencourt Schueller, en partenariat avec l’Académie des beaux-arts. Pour plus d’informations sur Correspondances, scannez ce code : Correspondances est en résidence au théâtre de Caen. Il reçoit le soutien en résidence de création de la vie brève - Théâtre de l’Aquarium. Correspondances est soutenu par le Ministère de la Culture – DRAC Normandie, la Région Normandie, le Département du Calvados, la Ville et le théâtre de Caen. L’ensemble est aidé par la Fondation Correspondances qui réunit des mélomanes actifs dans le soutien de la recherche, de l’édition et de l’interprétation de la musique du XVIIe siècle. Il reçoit régulièrement le soutien de l’Institut Français, de l’ODIA Normandie et du Centre National de la Musique pour ses activités de concert, d’export et d’enregistrements discographiques. L’ensemble Correspondances est membre d’Arviva - Arts vivants, Arts durables, et s’engage pour la transition environnementale du spectacle vivant. L’ensemble est membre de la FEVIS, du Profedim et du Réseau Européen de Musique Ancienne. L’ensemble Correspondances est lauréat du Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral de la Fondation Bettencourt Schueller. La Fondation d’entreprise Société Générale est mécène de l’ensemble Correspondances. Organiste, claveciniste, Sébastien Daucé est animé par le désir de faire vivre un répertoire foisonnant et encore peu connu : celui de la musique française du XVIIe siècle. C’est pendant sa formation au Conservatoire supérieur de Lyon qu’il rencontre les futurs membres de Correspondances. Il y bénéficie notamment de l’enseignement de Françoise Lengellé et d’Yves Rechsteiner. D’abord sollicité comme continuiste et chef de chant (ensemble Pygmalion, Festival d’Aix en Provence, Maîtrise & Orchestre Philharmonique de Radio France…), il fonde à Lyon dès 2009 l’ensemble Correspondances, réunissant auprès de lui chanteurs et instrumentistes épris du répertoire français sacré du Grand Siècle. Avec l’ensemble, qu’il dirige depuis le clavecin ou l’orgue, il parcourt la France et le monde, et enregistre fréquemment pour la radio. Sébastien Daucé et l’ensemble Correspondances sont en résidence au théâtre de Caen avec lequel ils développent leurs premiers projets scéniques (Trois Femmes mis en scène par Vincent Huguet en 2016, puis Le Ballet Royal de la Nuit, légendaire ballet de cour qui vit naître le mythe du Roi Soleil, mis en scène par Francesca Lattuada en novembre 2017). Atypique dans ses propositions scéniques, l’aventure se poursuit avec le mask anglais Cupid & Death en 2020, une résurrection du Sacre de Louis XIV en 2021 et un David & Jonathas de Charpentier en 2023. Sébastien Daucé et l’ensemble Correspondances sont également associés à l’Opéra et à la Chapelle du Château de Versailles et au Musée du Louvre. Le Japon, la Colombie, les Etats-Unis et la Chine marquent autant d’étapes dans la carrière de l’ensemble, aux côtés de collaborations régulières en Europe (Angleterre, Allemagne, Benelux, Pays-Bas, Italie, Pologne). Son exploration d’un répertoire peu joué, souvent inédit, aboutit avec le soutien du label harmonia mundi, pionnier à bien des égards dans le répertoire baroque, à une discographie de dix-neuf enregistrements remarqués par la critique : Diapasons d’or de l’année, ffff Télérama, Editor’s Choice de Gramophone, Chocs de l’année de Classica, Prix de la Critique Allemande du disque, Prix Cécilia de la critique belge… L’ensemble bénéficie d’une reconnaissance internationale : en 2016, il est récompensé lors de la cérémonie des Echo Preis à la Konzerthaus de Berlin dans les catégories de Meilleures Premières Mondiales pour Le Concert Royal de la Nuit et de Meilleur jeune chef de l’année ; le magazine australien Limelight lui décerne la récompense du meilleur opéra de l’année 2016 pour son Concert Royal de la Nuit. Parallèlement à ses activités de musicien, Sébastien Daucé collabore avec les meilleurs spécialistes du XVIIe siècle, publiant régulièrement des articles et participant à d’importants projets de performance-practice. Passionné par la question du style musical, il édite la musique qui constitue le répertoire de l’ensemble, allant jusqu’à en proposer quand cela s’impose, des recompositions complètes, comme ce fut le cas pour Le Ballet Royal de la Nuit. Il a enseigné de 2012 à 2018 au Pôle Supérieur de Paris. En 2018, il était directeur artistique invité du London Festival of Baroque Music. En 2023, il prend la direction artistique des Promenades musicales du Pays d’Auge. En 2023-2024, il est chef invité de la Maîtrise du Centre de musique baroque de Versailles. Correspondances est en résidence au théâtre de Caen. Il reçoit le soutien en résidence de création de la vie brève - Théâtre de l’Aquarium. Correspondances est soutenu par le Ministère de la Culture – DRAC Normandie, la Région Normandie, le Département du Calvados, la Ville et le théâtre de Caen. L’ensemble est aidé par la Fondation Correspondances qui réunit des mélomanes actifs dans le soutien de la recherche, de l’édition et de l’interprétation de la musique du XVIIe siècle. Il reçoit régulièrement le soutien de l’Institut Français, de l’ODIA Normandie et du Centre National de la Musique pour ses activités de concert, d’export et d’enregistrements discographiques. L’ensemble Correspondances est membre d’Arviva - Arts vivants, Arts durables, et s’engage pour la transition environnementale du spectacle vivant. L’ensemble est membre de la FEVIS, du Profedim et du Réseau Européen de Musique Ancienne. L’ensemble Correspondances est lauréat du Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral de la Fondation Bettencourt Schueller. La Fondation d’entreprise Société Générale est mécène de l’ensemble Correspondances.