Pour le premier concert du soir de l’édition 2025, nous avons choisi le spectaculaire espace de modernité architecturale et de mémoire restaurée des Franciscaines à Deauville. Aline Piboule, grande dame du piano, vous embarque au gré des marées émotionnelles de Gabriel Fauré, sur les flots tumultueux de la Sonate en si mineur de Franz Liszt et dans les paysages de lumière, de vagues et de vent de La Mer, œuvre orchestrale de Claude Debussy transcrite pour piano. On peut voguer avec elle en tout confiance, même par forte houle : elle fait don de sa personnalité musicale pour nous ramener à bon port, tous ensemble un peu transformés.

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Lieu : Les Franciscaines, Deauville - plus de détails sur le lieu

Plein tarif :  27 €

Abonnés aux Franciscaines : 20€

Jeunes - de 18 ans, étudiants et demandeurs d’emploi : 6€

Quand : mercredi 23 juillet à 20h

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Avant le concert :

Avant 18h15 : visite : exposition "Bleu profond, l’océan révélé” une exploration de l’imaginaire du monde marin sous le commissariat de Jean de Loisy…: 8 € pour les porteurs d'un billet du concert du soir, à régler directement à l’accueil des Franciscaines. Offre valable uniquement le jour du concert. 

18h15-19h : conférence autour du programme du soir par le journaliste et musicologue Thierry Geffrotin : gratuit - accessible pour les détenteurs du billet de concert.

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​Exposition "Bleu profond, l'océan révélé"

Sous les océans.. 

Ce titre était la première esquisse de celui qu’envisageait Jules Vernes pour son livre remarquable et si influent, 20.000 lieux sous les mers. 

Si l’épouvante est un but, la Pieuvre est un chef d’œuvre. V.H. 

  

Voir ce qui se cache sous la mer,  fut rêvé dès l’antiquité, fut accompli lors de quelques exploits isolés relatés en Mésopotamie, en Grèce, au Moyen-Âge, à la Renaissance à l’aide d’étonnants artifices, mais c’est surtout à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe que le monde sous marin incrusta dans nos imaginaire les merveilles, les trésors et les épouvantes dissimulées dans les profondeurs des océans. 

Si scaphandriers et divers engins sous-marins permirent de découvrir des fragments de ces territoires inconnus et de dissiper un peu les mystères et les fantasmes, c’est à Victor Hugo et Jules Verne que l’on doit l’engouement pour le monde du dessous. A leur suite, les aquariums du monde rivalisèrent pour montrer des créatures étranges, poissons effrayants, torpilles, coraux merveilleux, méduses dentellisées, et surtout, la star des monstres, leur reine flasque :  la Pieuvre.  

Délicieuses terreurs ou sublimes beautés, l’histoire émotionnelle du monde du silence doit s’écrire en maintenant  un équilibre entre esthétique et technique, entre art et science entre histoire sociologique et histoire de l’art. Cependant ce long récit et les plaisirs qu’il nous procure est tempéré par les fragilités de ce précieux domaine gravement impacté par les activités humaines dont la menace, peut-être plus effrayante que celle des discrets monstres des abysses, rode tout au long de l’exposition.  

  

L’exposition est une histoire de l’imaginaire qui permet, des effets du rivage à l’admiration pour la beauté si fragile du monde sous marin de traverser la constitution d’une imagerie qui influença fortement les artistes. L’effervescence qui entre 1850 et 1914 s’empara des scientifiques, des romanciers , des poètes, des peintres et surtout à leur suite du public fit du monde sous marin le refuge romanesque des plaisirs du savoir et des terreurs. Il est à noté la  parfaite adéquation chronologique de l’intérêt pour le cosmos et pour celui des profondeurs comme s’il s’agissait de deux mouvements, le ciel profond et la mer abyssale, qui répondaient à une même soif d’inconnu. Ainsi, Jules Vernes, Victor Hugo et Hergé par exemple créeront des chefs d’œuvres aussi bien dédiés à l’espace céleste qu’aux mondes sous-marins.  

  

Indication des thèmes et des principales œuvres dans le parcours de l’exposition. 

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